Jean Albert McEwen naît à Montréal le 14 décembre 1923 et y meurt le 9 janvier 1999. Pendant ses études en pharmacie à l'Université de Montréal, il se découvre une passion pour la peinture en voyant « The Moon and Sixpence», film inspiré de la vie et de l'oeuvre de Gauguin. Diplômé en 1949, il mènera parallèlement une vie de pharmacien et d'artiste pendant plus de vingt ans. Sous l'influence de Paul-Émile Borduas, dont la rencontre est déterminante, il part séjourner à Paris pour y approfondir les tendances picturales d'avant-garde. À son retour, il est surtout marqué par l'expressionnisme abstrait de Jackson Pollock, Sam Francis, Mark Rothko et Jean-Paul Riopelle. Jean McEwen peint avec ses mains. Pour lui, « Un tableau doit avoir quelque chose à dire chaque fois qu'on le regarde ». Il travaille ses tableaux par étape successive et n'a de cesse de les reprendre et les corriger jusqu'à ce qu'il ait le sentiment d'avoir tout dit. Son oeuvre est une véritable ode à la couleur d'où irradie une modernité toute personnelle empreinte de poésie. Devenu membre de l'Académie royale des arts du Canada en 1969, McEwen fut récipiendaire de plusieurs prix et mentions dont le Prix Paul-Émile Borduas en 1998. De plus, le Musée d'art contemporain de Montréal et le Musée des beaux-arts de Montréal lui ont respectivement consacré une rétrospective en 1973 et 1987. McEwen a exposé régulièrement (Canada, États-Unis, Amérique du Sud et en Europe) et ses oeuvres se retrouvent dans de nombreuses collections au Canada et à l'étranger. Parmi ses grandes réalisations, il importe de mentionner ses murales à l'Aéroport international de Toronto, au siège social de la banque Scotia et à Montréal, au Théâtre Jean-Duceppe de la Place des arts.