Né à Montréal en 1960, John F. Marok est diplômé du Collège John Abbott et de l'université Concordia, où il se spécialise dans la peinture. Il a reçu la médaille du jubilé de la reine Élizabeth II, a obtenu des subventions du Conseil des arts du Canada et du ministère de la Culture du Québec et a pratiqué son art, notamment comme chercheur-résident, en Europe et au Canada. Marok est un peintre talentueux qui se consacre à ses oeuvres à plein temps et les expose depuis 35 ans. En 1980, et à seulement 19 ans, il est sélectionné par un jury pour faire partie de la 3e biennale de la peinture du Québec - faisant de lui le plus jeune participant- qui a lieu au Centre Segal (connu alors sous le nom de Centre Saidye-Bronfman) à Montréal. L'année suivante, il est représenté par la Galerie Grünwald, une galerie d'art prestigieuse de Toronto, et prend part à une grande exposition consacrée à la peinture québécoise au musée des beaux-arts de l'Ontario. À 22 ans, il expose pour la première fois chez Grünwald à titre individuel. Ses oeuvres sont encensées par la critique et il connaît alors un véritable succès. Suite à plusieurs autres expositions, le travail de Marok est reconnu au niveau national et de nombreux musées aux quatre coins du pays collectionnent ses oeuvres, notamment le Musée d'art contemporain du Québec (Montréal), la Banque d'oeuvres d'art du Conseil des arts du Canada (Ottawa), le Musée du Québec (Québec), le MOCCA (Toronto), ou encore le Nickel Arts Museum (Calgary). Au cours des années 1990, les peintures de Marok sont achetées exclusivement par Jean Lapointe, puis par Gaétan Morin, deux collectionneurs de renom qui vendent et distribuent les peintures de Marok dans des collections privées et dans les collections de l'université d'Ottawa, de l'Université du Québec, de l'université McGill, ainsi que dans les collections de la Ville d'Ottawa et de la Ville de Gatineau qui abritent une centaine de tableaux réalisés par Marok. Depuis 25 ans, Marok vit et travaille à Wakefield, au Québec, où il possède d'ailleurs un atelier.

Voici ce qu'il dit à propos de ses peintures : "Dans mes peintures, je canalise mon monde intérieur pour explorer et examiner ma relation avec les gens, les lieux et les choses qui m'entourent. J'ai un amour et un respect profonds pour l'histoire de l'art, en particulier pour le cubisme et le fauvisme, et je dépeins souvent des récits d'amour, des réflexions sur la solitude, des souvenirs d'enfance, et mon travail regorge de camée et de références historiques. Je dirais que les principaux protagonistes sont des individus, des lieux et même des objets, qui sont imprégnés d'un sens énigmatique de réflexion sur soi. En tant que Québécois, j'ai été influencé par les grands peintres québécois Alfred Pellan, Paul-Vanier Beaulieu et Jean Dallaire, dont on peut voir des échos. Cependant, plus que de simples références à leurs œuvres, mes peintures sont des reflets de ma propre vie, du carburant pour l'âme, et elles n'arrivent qu'après avoir été retravaillées, modifiées, par un processus d’ajouts et de soustractions. Les pinceaux, les mains et les couteaux à palette sont les outils utilisés au service des couleurs dans ma tentative d'énergiser la surface de mes peintures et de lui donner un sens de "vivacité". Un ami proche m'a dit que mon travail semble être une manifestation de mon identité intérieure, de mon vrai moi.  "Je lui ai répondu que c'était probable. "Car lorsque j'ai terminé un tableau, il me semble souvent être un étranger que j'ai l'impression d'avoir déjà rencontré. Ce sentiment magique et transcendant de déjà-vu".