Né à Montréal en 1971, Sylvain Coulombe est un artiste accompli. Chanteur, compositeur, sculpteur, architecte (il est bachelier en Design de l'environnement de l'UQÀM), il a expérimenté l'art sous de nombreuses facettes. La peinture en est une autre à laquelle il se consacre maintenant presqu'exclusivement. Sa démarche est autodidacte et c'est à travers ses recherches et ses expérimentations qu'il a acquis un langage plastique qui lui est propre. Il affectionne les paradoxes. En effet, ses portraits peuvent représenter des personnages austères aux expressions complexes, des compositions géométriques ou des faces rondes ou longues, aux allures de masques mais illuminés d'un arc-en-ciel de couleurs, souvent pastel. Les yeux sont pers, un bleu, un noir et les regards sont divergents, l'un en haut, l'autre à droite. Ses personnages peuvent surprendre au premier abord. De silencieux et froids, ils dégagent rapidement une impression de sagesse et de douceur par l'intensité du regard. « J'adore ce qui est vieux, ce qui a vécu. Ces personnages portent sur eux les traces du temps, sur les corps, sur la vie, et les histoires qui vont avec. Ils révèlent les obstacles de la vie, l'idée de persévérance. Dans la vie, il faut travailler dur pour apprécier quelque chose. Et des fois, c'est lourd à porter. » « Chaque tableau a une histoire, un sens. Mais le but n'est pas que le spectateur le voie à travers mon histoire, mais plutôt qu'il crée son propre dialogue avec l'oeuvre. »