Maurice Galbraith Cullen est un peintre canadien né à St. John’s (Terre-Neuve) le 6 juin 1866 et décédé à Chambly (Québec) le 28 mars 1934. Déménagé à Montréal avec sa famille en 1870, il s’initie à la peinture auprès de l’abbé Chabert à l’Institut national des beaux-arts de Montréal et à la sculpture auprès de Louis-Philippe Hébert. Puis, comme plusieurs artistes de sa génération, Cullen part pour Paris en 1888 suivre des cours à l’Académie Julian, à l’Académie Colarossi ainsi qu’à l’École des beaux-arts. Il y apprend la peinture française traditionnelle et se familiarise avec les impressionnistes auxquels il s’identifie rapidement, adoptant leur manière de traiter la lumière et les couleurs dans ses propres tableaux. Au cours de son séjour à Paris, il fait la connaissance de grands peintres tels que Monet et Sisley et fréquente plusieurs peintres canadiens dont William Brymner, Edmund Morris et William Blair Bruce. Malgré un succès notoire en France où il est le premier Canadien à être élu associé de la Société nationale des beaux-arts, Cullen décide de revenir s’installer au Canada en 1895. Il n’en continue pas moins sa recherche sur la lumière, notamment celle des hivers canadiens par temps sec, laquelle permet une vivacité de couleurs. Cullen peint presque partout au pays, ses principaux thèmes étant les tempêtes de neige, les vues changeantes des ports brumeux, le ramassage de la glace à Montréal, les étés luxuriants et les hivers glacés de la ville de Québec. Avec William Blair Bruce, il est l’un des premiers artistes canadiens à appliquer et à adapter les principes de l’impressionnisme français au paysage canadien.

Il ait partie de plusieurs associations artistiques notamment le Pen and Pencil Club, le Canadian Art Club et l’Arts Club. De 1911 à 1923, il enseigne à l’Art Association of Montreal et en 1918, il est promu artiste de guerre. Figure marquante de l’art canadien, il est élu membre associé de l’Académie royale des arts du Canada en 1899 et remporte le prix Jessie Dow de l’Art Association of Montreal en 1911 et 1913. Tout au cours de sa carrière, il est régulièrement exposé et certains de ses tableaux sont considérés comme des chefs-d’œuvre au Canada.