Mon travail s’articule autour de métaphores liées à la fragilité et à l’impermanence de l’humain. Dans son environnement proche et lointain, l’homme lutte pour sa survie. Je m’interroge sur la condition de l’homme et sur l’impermanence de son habitat. Au fur et à mesure des séances, un murmure émane sur la toile, des traits des couleurs se superposent, des formes surviennent ; l’eau et la peinture fusionnent. Des couleurs et des effets… Je me rends compte que ma production, d’année en année donne à voir la présence L’EAU, sous toutes ses formes. Qu’elle soit de neige, de glace ou liquide, elle se met en scène avec toute sa matière et sa symbolique. Une dualité s’installe et évoque un espace, un passage, ou une sorte de chaos entre l’extérieur et l’intérieur, l’existant et le non-existant, le matériel et l’immatériel, le dehors et le dedans, le chaud le froid, la lumière et l’obscurité, chevauchant ainsi entre l’abstraction et la figuration. L’art sous toutes ses formes est un moyen d’apprendre à se connaître, de se sentir vivant. Nous sommes alors confrontés, à voyager sur des sentiers similaires à ceux fréquentés dans nos propres vies, au cœur de notre intimité, de nos peines, mais aussi de nos joies, nos victoires, nos sourires intérieurs et de tous les choix que nous faisons. À cet égard, faut-il se le rappeler, nous sommes des êtres tout à fait libres. (Un peu paradoxal par les temps qui court, mais vrai). Nathalie St-Pierre artiste